Puissance du char du vent ;
Il va hurlant, son fracas est celui du tonnerre.
S’il touche le Ciel, il y laisse des traces de feu,
S’il longe la Terre , il soulève la poussière.Les cohortes du Vent se hâtent à sa suite ;
elles vont à sa rencontre comme de jeunes femmes au rendez-vous.
Uni à elles en un même char, le Dieu procède ;
Il est le roi de cet univers entier.S’avançant par les routes de l’espace
jamais il ne se repose un seul jour.
L’ami des Eaux, le premier-né, le mainteneur de l’Ordre,
où donc prend-il naissance, d’où est-il venu ?Souffle des Dieux, germe de l’univers :
Rigveda, X,168, traduction A.Langlois, 1872
ce Dieu marche selon sa libre volonté.
On entend sa rumeur, on ne voit pas sa forme.
Rendons hommage au Vent par notre oblation.
Les Maruts étaient, dans le Rigveda, les dieux volant dans le ciel, apportant nuages, orage, tempête. On les représentait jeunes, parés de bijoux, armés d’une épée, d’un marteau, d’une hache, de flèches et d’arcs.
On célébrait le vent qui apporte la vie ou la mort, la maladie ou la prospérité. On pensait que les humeurs des Maruts produisaient les nuages de pluie, les déversements d’eau, de grêle, de neige, de vents, toutes les forces naturelles imprévisibles, douces ou puissantes, bénéfiques ou destructrices. On vénérait les dieux Maruts, en espérant maîtriser la gravité imprévisible des calamités naturelles et bénéficier de pluies généreuses. On invoquait les Maruts lors des cérémonies de clôture des observances religieuses, lors de la construction d’un temple. On les priait de fertiliser les champs et répandre partout la fécondité.
8 – Les Maruts ont des chars traînés par des Chevaux comme des hommes conquérant de villages. Ils ont des outres hospitalières. Ils gonflent les nuages. Quand les puissants brillent, ils inondent la Terre avec les plantes douces (le soma).
Rigveda, Mandala 5 ; Hymne 54 1
Le chant du Vent et des Maruts « impétueux comme le vent » était loué comme une musique qui inspirait ceux qui l’écoutaient. On disait que les Maruts rugissaient comme des lions et que leur chant était celui de la « grande virilité glorieuse ».
Marut et maruta signifient en sanskrit le vent, mais le vent fort, violent, différant ainsi de vāyu ou vata.
Le chant du Vent était loué pour sa liberté, il va en effet, libre, où bon lui semble, parcourant l’espace, secouant les montagnes, couchant les blés, comme le célèbre cet extrait du Rigveda :
1 – Pour la troupe des Maruts, avec son propre rayonnement interne, je dis cette parole, pour celle qui secoue les montagnes, chantant dans la chaleur, sacrifiant sur le dos du Ciel, chantant la grande virilité glorieuse.
2 – Avancez, Ô Maruts, les courageux, les assoiffés, vous qui augmentez la force, vers les Chevaux attelés, vous qui parcourez l’espace. Par la Lumière, ils rejoignent Trita, qui donne la protection. Les eaux tourbillonnent sur l’espace alentour.
3 – Les Maruts, les hommes impétueux comme le vent, ont secoué les montagnes avec ce qui est brillant par sa Lumière et avec les flèches en pierre. Désirant de l’eau, en un instant, ils sont couverts de grêle avec un assaut rugissant, violent et très puissant.
Rigveda, Mandala 5 ; Hymne 54
Les Maruts étaient une bande de jeunes garçons fougueux, agités, guerriers rayonnants, de bonne humeur, turbulents et craints. Ils étaient vu comme l’incarnation des grands actes moraux, héroïques. On leur attribuait de répandre la pluie, la mousson, la tempête, de secouer la terre, faire tourbillonner les eaux. Ils arrivaient dans leurs splendides chars dorés, lumineux comme le Soleil, soulevant la pluie de l’Océan tout autour de la Terre. On les invoquait pour leur protection et pour recevoir de bonnes récoltes et la richesse, ainsi que le chante cet extrait :
4 – Votre grandeur doit être honorée, Ô Maruts, votre vision a l’apparence du Soleil. Et placez-nous dans l’immortalité. Les chars ont roulé, allant vers la beauté.
5 – Vous soulevez la pluie de l’océan, Ô Maruts, vous faites pleuvoir sur la Terre habitée. Vos vaches ne sont pas épuisées, Ô Vous qui faites des actes merveilleux. Les chars ont roulé, allant vers la beauté.
6 – Quand vous avez attelé sous vos jougs les Chevaux tachetés et que vous avez attaché vos armures dorées, vous repoussez tous les ennemis. Les chars ont roulé, allant vers la beauté.
7 – Ni les montagnes, ni les rivières ne vous ont gênés. Où avez-vous placé votre observation, Ô Maruts ? Et vous circulez autour de la Terre. Les chars ont roulé, allant vers la beauté.
8 – Ce qui était avant, Ô Maruts, ce qui est maintenant, ce qui est dit et ce qui est récité : vous êtes les observateurs de l’univers. Les chars ont roulé, allant vers la beauté.
9 – Soyez indulgents avec nous, Ô Maruts, ne nous tuez pas, étendez sur nous votre vaste protection. Obtenez notre éloge, notre amitié. Les chars ont roulé, allant vers la beauté.
10 – Est-ce que vous nous conduisez vers le meilleur, loin des angoisses, Ô Maruts, quand vous vous réjouissez ? Nous vous apportons une offrande, vous qui méritez d’être vénérés. Puissions-nous être les maîtres des richesses.
Rigveda, Mandala 5, Hymne 55
Le Ṛigveda, dont proviennent ces Hymnes aux Maruts, est ce que l’on appelle une connaissance révélée, connaissance qui fut révélée aux grands Ṛṣi. Les Maruts y sont présentés en groupe, pas individuellement. Leur existence est collective et leur nombre varie, comme l’écrit Alain Danièlou :
« Le Ṛigveda parle de vingt-et-un, vingt-sept ou quarante-neuf (sept groupes de sept chacun) ou encore cent quatre-vingts (trois fois soixante).
Le Harivaṁśa donne vingt-quatre noms distincts aux Maruts. Le Brahmāṇḍa Purāṇa donne les noms de quarante-neuf. Dans le Mahābhārata, « les Maruts sont onze » (comme les Rudras)… Dans le Devī Purāṇa, les Maruts sont sept…L’Agni Purāṇa parle de quarante-neuf … Le Bhāgavata Purāṇa donne leurs noms [onze noms sont énumérés] » 2
Ils sont tous frères et leur grand nombre est du à Indra, le roi des dieux et du ciel, qui a déchiré dans le ventre de leur mère, la Déesse Diti, le fœtus qu’elle portait, en de multiples morceaux.
La déesse Diti attendait un enfant et elle avait fait la promesse de rester pure pendant mille ans. Elle s’était donc isolée, attendant et se reposant, près d’un lac. Alors qu’il ne lui restait plus que 10 ans à attendre, Diti s’endormit et ses cheveux s’effondrèrent sur ses pieds. Indra la voyant dans cette position jugée impure, entra en son utérus afin d’éliminer son fœtus, qu’il commença à déchirer en plusieurs morceaux. Diti se réveilla et le supplia de laisser la vie sauve à son enfant. Indra s’excusa pour ce qu’il venait de faire et elle reconnut sa faute. Les fragments de l’embryon devinrent alors les Maruts, les compagnons de tous les vents.
Dans le Rigveda, les Maruts étaient aussi fils de Rudra le Dieu sauvage, forme du Feu (Agni), essence du Feu dans le feu, l’eau, les plantes, les pierres, les êtres . Dans le VāmanaPurāṇa il étaient fils de la Vision, la sagesse descendue du seigneur Śiva (Kaśyapa) et de l’immensité primordiale (Aditi). Indra en fit ses compagnons. Dans le Mahābhārata et le Bhāgavatapurāṇa, ils étaient fils de la Loi (Dharmā). On disait aussi qu’ils étaient les fils de l’Océan, du Ciel et de la Terre. 3
C’étaient eux qui apportaient les couleurs rouges et porteuses d’espoir de l’aube, leurs chars dorés lançant des éclairs, faisant trembler la terre. Ils apportaient aussi la pluie qui redonne la vie, qui réveille chaque plante, chaque germe. On les craignait pour leur puissance immense, dévastatrice, imprévisible, mais on les vénérait pour leur générosité nécessaire aux récoltes et à la vie.
Le Vent mystérieux et puissant a de tout temps inspiré tout autour de la Terre.
La tour des vents, Athènes
Le vent a tres souvent été personnifié et considéré comme une divinité. En Egypte, Amon est le dieu du vent, Njord chez les scandinaves. Au Japon, le vent était Fijin, et Rajijin le dieu du tonnerre.
En Grèce chaque vent différent était déifié. On pensait aussi que Zeus se manifestait et communiquait grâce au vent. Les Selloi (dans le sanctuaire de Dodone) interprétaient les sons provoqués par le mouvement d’un fouet fait de chaînes en métal poussées par le vent contre des cymbales en bronze. Ces sons produits étaient interprétés et traduits comme messages de Zeus, explique J-L Le Quellec, anthropologue. 4
Il explique, dans son livre Par vents et par mots, qu’en France, le mot tramontane, ce nom qu’on a donné au vent du nord, un vent froid, sec et violent, a été emprunté à l’italien tramontana stella qui veut dire « étoile au-delà des monts ». Cette étoile au-delà des monts désigne l’étoile polaire, d’où le sens de vent du nord pour tramontana. 5
Dans la bible, le vent est le Souffle de Dieu, la manifestation de la toute-puissance de l’Esprit.
« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux » (Genèse).
Dans l’Apocalypse, quatre anges retiennent les 4 vents de la terre :
« Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu’il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. » (Apocalypse, 7, 1)
Dans certaines traditions populaires, on disait que les tourbillons du vent étaient des sorcières qui se transformaient ainsi pour se déplacer. Dans le Poitou, « sorcère » est encore donné comme nom aux tourbillons et tornades de Vent. J-L Le Quellec nous dit :
« Ceci est loin d’appartenir au passé car, en Poitou, sorcère (« sorcière) est un nom encore très couramment donné aux tourbillons et tornades. Une catégorie particulière de sorciers et sorcières est spécialisées dans la commande des vents : les tempestaires. En Afrique, un équivalent de ces conceptions se retrouve dans le monde Bantu, avec le sorcier muloji, capable de se métamorphoser en vent. » 6
Maintenant approchons nous pour évoquer les tempestaires.
Les tempestaires étaient des figures emblématiques, retrouvées dans de nombreuses histoires. C’était généralement des vieilles femmes, des sorcières, parfois des hommes, qui avaient la maitrise des vents. On les consultait pour qu’elles ou ils agissent sur les vents, la grêle, les tornades et bourrasques. On pouvait acheter des vents, dans les îles Shetland, au XIXe, par exemple, ou en Laponie, comme raconté ici :
« Mais mon cher maitre, si aucun vent ne veut souffler,je voudrais être en Laponie pour acheter un bon vent à quelqu’une de ces sorcières qui en vendent tant et à si bon marché. » 7
Mais un traité nous en parle de façon très précise et fascinante. En effet, Agobard, évêque de Lyon, contemporain de Charlemagne, devenu maintenant Saint Agobard, écrivit un traité «Contre la sotte croyance populaire sur la grêle et le tonnerre» (Liber contra insulsam vulgi opinionem de grandine et tonitruis), où il parlait des tempestaires. 8
C’était le au début du IXe siècle, sous le règne de Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Agobard souhaitait avec ce traité mettre en garde contre les légendes et concepts païens, venant des temps anciens, sur la Tempête et le Vent. Il s’attaquait ainsi aux convictions de ces concitoyens qui allaient voir, pour obtenir de l’aide, tout en les craignant, les sorciers et sorcières, qu’on disait capables de ruiner les récoltes en provoquant la grêle.
On parlait aussi, en ce temps là, de grands navires qui passaient dans le ciel. Beaucoup les avaient vus descendre sur terre afin de faire des échanges, du commerce avec les tempestaires. Ils emportaient les récoltes, les blés couchés par les tempêtes qu’avaient déclenchées à cette fin les tempestaires. Les histoires de vaisseaux des nuées étaient très courantes, particulièrement dans les régions germanophones. 9
« Les navires surnaturels figurent dans les récits de bord de toutes les marines » écrivait Paul Sébillot dans Le folklore de la France, la mer et les eaux douces. 10
Saint Agobard dans son traité 11 raconta même précisément qu’en 832, un navire volant dans les cieux descendit et que 4 personnes en sortirent. On dit alors qu’ils étaient des tempestaires, qui avaient commandé à la foudre et la grêle, utilisant la magie et faisant commerce des récoltes des champs saccagées par le Vent, avec ces êtres venus en navires. On disait que ces navires venaient de la Magonie, une contrée mystérieuse, territoire entre la Terre et le Ciel.
On enchaina les tempestaires, on les emprisonna et on les présenta à Agobard.
« Nous avons même vu plusieurs de ces insensés qui, croyant à la réalité de choses aussi absurdes, montrèrent à la foule assemblée quatre personnes enchainées, trois hommes et une femme, qu’ils disaient être tombés de ces navires. »
De la Grêle et du Tonnerre, Agobard de Lyon 8
Saint Agobard de Lyon les sauva de la lapidation en démontrant que les tempestaires ne pouvaient agir ni sur le Vent, ni sur la grêle, ni sur les tempêtes.
Dans nos contrées presque tout le monde, nobles et roturiers, citadins et campagnards, vieux et jeunes, croient que la grêle et le tonnerre peuvent être causés à volonté par des humains. Ils disent en effet, dès qu’ils ont entendu le tonnerre et vu la foudre: «Voilà un vent levatice!» Et quand on leur demande ce qu’est un «vent levatice», les uns avec timidité et travaillés par leur conscience, mais d’autres avec confiance, comme c’est l’habitude chez les ignorants, ils affirment qu’il a été «levé» par des incantations d’individus qu’ils nomment «tempestaires», et que pour cette raison il est appelé «vent levatice».
De la Grêle et du Tonnerrre, Agobard de Lyon 8
Le traité de Saint Agobard, écrit en latin, faillit ne jamais parvenir jusqu’à nous. On retrouva le manuscrit et on le publia au XVIIe siècle, et on redécouvrit alors Agobard 12. On rédigea aussi des capitulaires (textes de lois de l’époque carolingienne) qui nous montrent aujourd’hui que l’Église luttait contre ces convictions, attribuant aux tempestaires, pouvoir d’agir sur les tempêtes, la grêle et le Vent. On tentait de les éradiquer.
Les pouvoirs des tempestaires étaient identiques à ceux des druides et des druidesses. Pour les gaulois ils étaient les vradaros. C’étaient les faiseurs de pluie, appelés aussi les grêleux, les meneurs de nuées qui soulevaient le vent par leur magie.
Les êtres venus de la Magonie, eux, semblaient venir de ce qu’on appelait l’Autre Monde, dans la mythologie celtique, la contrée mystérieuse. On trouve aussi ici le mythe de l’Océan Aérien, les navires, les mystérieux vaisseaux de l’espace, naviguant sur cet océan. Pierre Lagrange, chercheur, nous invite à explorer « le lien entre les nefs de Magonia et le thème de l’océan aérien, que l’on retrouve par exemple chez le chroniqueur Gervais de Tilbury au tout début du XIIIe siècle, dans certains récits recueillis par le folkloriste Paul Sébillot à la fin du XIXe siècle ou encore au tournant du XIXe et du XXe siècle dans la science-fiction, notamment chez Jules Verne (Robur-le-Conquérant, 1886), chez Arthur Conan Doyle (L’Horreur des altitudes, 1913), chez Maurice Renard (Le Péril bleu, 1910). » 12
Agobard est devenu ,de nos jours, figure emblématique des ufologues et il fait partie de l’histoire de Lyon, la capitale des Gaules, avec son récit unique de sa rencontre avec ces quatre personnes qu’on disait tempestaires descendus du navire de Magonie.
Les tempestaires, comme on l’a vu, commandaient à la tempête, à la grêle, au vent et ainsi pouvaient coucher les blés, l’orge, toutes les récoltes afin de les échanger avec les navigateurs venus de Magonie. On les consultait aussi pour arrêter les bourrasques, les vents déchainés sur la mer et protéger les marins, comme le montra Jean Epstein dans son très beau film Le tempestaire. 13
Les tempestaires avaient pouvoir sur les éléments déclenchant orages, pluies diluviennes, tourbillons, avec la glorieuse liberté et puissance des dieux volants les Maruts, de l’hindouisme.
Dans les Veda, on trouve aussi Vāyu, le Vent :
« Bien qu’un petit nombre d’hymnes lui soient consacrés dans les Veda, Vāyu a une place essentielle dans la religion védique, il forme avec Agni et Sūrya l’une des premières triades divines. Agni,le feu, règne sur la terre, Sūrya, le soleil règne sur le ciel et Vāyu le vent sur l’espace. Il est non seulement le dieu du vent, le messager des dieux et le compagnon d’arme d’Indra, mais aussi et surtout, il est le souffle divin créateur et le souffle de vie présent dans chaque être. » écrit Sarah Combe. 14
En psychologie ayurvédique, il est question de Maaruta/Vaayu Graha, On décrit des symptômes de tremblements, dépression, bouche sèche, ainsi que des manifestations neurologiques précises.
Dans le Yoga, on discipline et allonge le souffle, on agit sur le prāṇa ou vāyu, « ce qui se meut », « ce qui circule », « ce qui vibre » 15. Les vāyu sont les 10 courants d’énergie subtile qui animent le corps.
On a vu que Marut et maruta signifiaient en sanskrit le vent, mais le vent fort, violent différant ainsi de vāyu ou vata.
Les tempestaires étaient capables de maitriser les vents, ils avaient le pouvoir de calmer ou de déchainer des vents violents. Au XIXe siècle, des sorcières vendaient encore des cordes ou des mouchoirs à nœuds pour commander aux vents. 16
Des marins se racontent et se transmettent histoires et légendes.
On a tous, gardé, enfoui au fond de nous même, des réminiscences de ces mythes et concepts qui nous lient au vent, à la tempête, à la grêle, à l’orage. Le matin quand le ciel devient rose, nous pouvons penser aux Maruts, qui passent au loin, entre ciel et terre. Puisse leur humeur ne pas trop coucher les jeunes pousses des champs, puissent les bourgeons grandirent en force. Maruts, vos chars ont roulé, allant vers la beauté.
Notes et références :
1 – Rigveda, Hervé Lebévillon (trad.)
2 – Alain Daniélou, The Myths and Gods of India, éd. Inner Traditions (nouvelle édition de Hindu Polytheism), 1991, p. 105
3 – Jean Haudry, Mars et les Maruts, dans Revue des études latines #91, 2014
4 – Jean-Loïc Le Quellec, Par vents et par Mots, Igé, éd. L’Etrave, 2003, p. 154
5 – Jean-Loïc Le Quellec, Par vents et par Mots, Igé, éd. L’Etrave, 2003, p. 329
6 – Jean-Loïc Le Quellec, Par vents et par Mots, Igé, éd. L’Etrave, 2003, p. 132
7 – Cité dans Frazer 1981(I, 786) (voir dans Par vents et par mots, p149)
8 – Antoine Péricaud (trad), De la grêle et du tonnerre par Saint Agobard, Lyon, éd. Impr. de Dumoulin, Ronet et Sibuet, 1841
9 – Jean-Loïc Le Quellec, Les Tempestaires
10 – Paul Sébillot, Le folk-lore de la France. La mer et les eaux douces, Paris, éd. E. Guilmoto, 1904-1907
11 – Agobard, Item liber contra insulsam vulgi opinionem de Grandine et Tonitruis
12 – « Après le IXe siècle, ces textes d’Agobard n’ayant apparemment pas fait l’objet de copies, et le seul manuscrit existant, datant du IXe-Xe siècle, ayant disparu de Cluny après le XIIe siècle, le souvenir d’Agobard s’estompe peu à peu. Il faut attendre le tout début du XVIIe siècle lorsque l’érudit Papire Masson tombe sur l’exemplaire de Cluny qui allait être démembré par un relieur : une collection de traités et de lettres évoquant les superstitions, l’adoration des images et hostiles aux Juifs. Papire Masson rachète le lot et le publie. Le XVIIe siècle redécouvre Agobard. Dès lors, grâce à l’imprimerie, il ne sera plus oublié. » extrait de : Agobard, la Magonie et les ovnis, Pierre Lagrange dans L’Histoire #440, éd. Sophia Publications, octobre 2017, Paris
13 – Jean Epstein, Le Tempestaire
14 – Sarah Combe, Un et multiple, Paris, éd. Dervy, 2012, p. 420
15 – Tara Michaël, Introduction aux voies du yoga, Paris, éd. Desclée de Brouwer, 2016
16 – Jean-Loïc Le Quellec, Par vents et par Mots, Igé, éd. L’Etrave, 2003, p. 143