L’automne s’est installé parfois lumineux et roux, parfois gris et humide.
Les temps sont difficiles, il y a la guerre et des enfants et leurs familles qui vivent l’horreur au quotidien, pas si loin.
Ça paraît étrange de se préoccuper de bien respirer alors qu’ils meurent de faim et de souffrance.
Comment détendre son corps, comment tourner ses sens vers l’intérieur, comment se concentrer, après avoir vu leurs visages en photo ?
Chaque moment de pratique, quand les temps sont tourmentés, que ce soit le vie du monde, la vie personnelle, chaque moment de pratique est un temps où la tête hors de l’eau, nous pouvons respirer. C’est une chance d’avoir rendez vous avec le silence, avec l’intérieur de nous même, paisible, immense, profond. Le yoga est une grande aide, un soutien infaillible. Pendant une heure ou deux, sur le tapis ou le coussin, le temps ralentit, notre attention revient à la simplicité, à une stimulation intérieure minimale, le diaphragme peut se détendre, le souffle s’allonger et dans ce calme, le cœur, même brisé ou tourmenté, peut s’apaiser. Lorsque la dispersion cesse, que la concentration s’intensifie, sattva se diffuse, la lumière nous imprègne avec douceur. Le yogi, la yoginī est alors imprégné de la clarté de sattva, la tendance lumineuse, l’attention tournée vers le subtil, le caché, le secret.
Ces temps de pratique et de méditation nous rechargent, nous soutiennent, nous donnent force et joie.
L’amitié, d’une toute autre manière, est aussi source de force et de joie.
Et c’est avec joie que je donne la parole à Stella Dupuis, spécialiste des Yoginīs .
Dans son article, elle nous dévoile un peu de son chemin, l’importance de l’Inde dans sa vie, l’importance de la voie des Yoginīs qui l’a inspirée, l’importance des amitiés nouées autour de ses recherches et pérégrinations indiennes. Elles nous présentent quelques unes de ses amies passionnées et érudites, afin de nous inviter à la lecture et à la découverte de leur travail autour du divin féminin. Bonne découverte et bonne lecture à vous.
oṃ śāntiḥ śāntiḥ śāntiḥ